Après Elio, un autre vétéran de la politique fait parler de lui : Louis Michel, âgé aujourd’hui de 77 ans. En 2023, ce dernier n’a pas hésité à exprimer son opposition totale à la limitation d’âge en politique, déclarant sans réserve : « J’ai un seul regret, c’est d’avoir arrêté si vite ! »
Louis Michel, une figure familière dans le paysage politique, est notamment connu en tant que père de Charles et Mathieu, eux-mêmes actifs dans le domaine politique.
La Dynastie Michel
Chaque parent bien intentionné pense évidemment à l’avenir de ses enfants et c’est donc tout naturellement que ce gentil père a propulsé ses enfants dans l’arène politique, mais pas à n’importe quel poste… Inutile de préciser que pour plusieurs générations, l’avenir financier de la famille Michel est bien assuré.
La Belgique, pays des « nepo babies » de la politique
Alors que de nombreux politiciens insistent sur la complexité croissante de l’engagement politique, une étude de l’Université libre de Bruxelles met en lumière un phénomène intrigant : « Plus d’un parlementaire belge sur dix suit les traces de ses parents ». Cette enquête révèle que cette tendance à la dynastie politique en déclin dans d’autres pays connaît au contraire une montée en flèche en Belgique ». La politologue Brenda van Coppenolle confirme :« les politiciens issus de familles ayant un arbre généalogique médiatisé ont trois fois plus de chances d’être élus que les autres ».
L’argent et la politique se conjuguent
Que doit-on penser de ces politiciens qui se plaignent d’être critiqués mais encouragent en même temps leurs enfants à embrasser une carrière politique ?
Que dire de cette situation où l’argent semble tomber du ciel comme dans le domaine sportif ? Amélie Oudéa-Castera, ministre française de l’éducation, ose déclarer : « Si je rapporte ma rémunération de 500.000 € par an au nombre d’heures que je consacre chaque semaine, je ne suis pas bien payée… »
Et Louis dans tout ça ?
Pourquoi Louis Michel est-il évoqué après Elio ? Tout simplement suite à sa récente apparition dans l’émission « Rendez-vous » présentée par Christophe Deborsu du dimanche 24 mars.
Quelle était donc la raison de la présence du Sieur Michel, Ministre d’État et ancien commissaire européen, sur le plateau de télévision ce dimanche ? Présenté comme un grand sage par Christophe Deborsu, Louis Michel a participé à l’émission abordant le thème « Faut-il en finir avec l’obligation de vote ? », un sujet que j’avais justement traité dans un article la veille de l’émission. C’est donc avec un intérêt accru que j’ai suivi cette émission.
Sur le plateau, le franc-maçon Louis Michel était entouré de la journaliste Astrid Roelandt, représentante du Het Laatste Nieuws, et de Laurent Ryckaert, du nouveau parti politique Blanco.
Pendant l’émission, Laurent Ryckaert a exposé les principes de son parti… L’expression de dédain et de répugnance de Louis Michel à son écoute était palpable. Pourtant, ce parti ne prône en rien les valeurs de l’extrême-droite.
Sans mâcher ses mots, Louis Michel, l’homme qui a la science infuse, a qualifié le parti d’« Antipolitisme, aux ras des pâquerettes, absurde, ça émerge d’une forme d’antipolitisme assez primaire, très peu civilisé, à la limite de l’incivisme, c’est la politique du pire, ce n’est pas important, ça ne mérite aucune attention c’est un non-parti » sont les termes qui sont sortis de la bouche du donneur de leçons qu’est Louis Michel qui ne s’est même pas caché pour ricaner avec un sourire moqueur aux lèvres.
De manière arrogante, Monsieur Michel a également taxé de démagogues ceux qui soutiennent ou pourraient voter pour ce parti.
Cette attitude n’est-elle pas curieuse venant d’un politicien qui proteste régulièrement contre les critiques à l’égard de ses propres enfants ?
Que l’on adhère ou non aux idées du parti Blanco, il faut apprécier le comportement exemplaire de son représentant face à l’attitude méprisante et peu courtoise de Michel. Le rabaisser de cette manière va au-delà des divergences politiques et remet en question les principes élémentaires de respect.
Alors que la Belgique traverse depuis des années une période de plus en plus difficile marquée par des problèmes financiers, des préoccupations liées à la sécurité et des infrastructures routières délabrées, certains individus, comme Louis Michel et ses enfants, ont été ou sont encore les acteurs qui ont contribué à cette situation tout comme bien d’autres d’ailleurs. Pourtant, malgré cela, cet individu se permet d’ériger sa voix en référence démocratique, proférant des propos outranciers et continuant à s’immiscer dans la vie publique sans le moindre scrupule.
Rarement ai-je entendu un politicien aussi présomptueux et donneur de leçons suscitant autant de dégoût.
Le Sieur Michel semble convaincu qu’il détient le monopole de la vérité démocratique et possède une sagesse infaillible. Ne serait-il pas plus judicieux pour lui de se questionner sur les raisons pour lesquelles un nombre croissant de Belges se désintéressent des élections en Wallonie ?
Un sondage interpellant
D’après une enquête menée par RTLINFO/IPSOS présenté lors de l’émission et portant sur l’intention de vote en vue des prochaines élections, les résultats révèlent une disparité significative entre les régions de la Belgique. Lorsqu’interrogés sur leur intention de voter, dans l’hypothèse où le vote ne serait pas rendu obligatoire, 76 % des répondants en Flandre ont déclaré qu’ils participeraient au scrutin. À Bruxelles, ce pourcentage s’élève à 71 %. Cependant, en Wallonie, seulement 58 % des personnes interrogées ont exprimé leur intention de se rendre aux urnes.
Monsieur Michel, que restait-il de votre programme une fois avancés les compromis nécessaires pour former un gouvernement ?
Dans une approche plus nuancée, Madame Astrid Roelandt a reconnu sans donner son approbation explicite la validité du concept avancé par le parti Blanco.
La posture arrogante et moralisatrice de certains politiciens peut être difficile à avaler. D’aucuns ont bénéficié de décennies de privilèges aux dépens des citoyens belges. Quand on observe l’état actuel de notre pays, ils pourraient probablement faire preuve de plus d’humilité.
L’indignation à l’égard de Monsieur Michel exprimée par de nombreuses personnes rencontrées est révélatrice de la frustration ressentie par les téléspectateurs.
Cette réaction souligne à nouveau l’importance de l’authenticité et de la responsabilité dans la sphère politique. Il reste à voir si Monsieur Michel saura entendre les critiques et agir en conséquence.
Rien n’est moins sûr !
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