Sale temps pour Brigitte Aubert, la bourgmestre de Mouscron

Un véritable séisme s’est abattu ces dernières heures sur Mouscron…

Depuis quelques jours, il se chuchotait qu’un ouvrier était décédé en travaillant dans une maison appartenant à la bourgmestre de Mouscron et/ou à son mari.

Ce matin, un gros titre barrait la première page de L’Avenir « « Madame Aubert faisait-elle travailler « au noir » » ?

Cette info circulant depuis quelques jours, on se demandait qui aurait le courage de lancer l’information. No Tele s’est lancé suivi par Sud Presse et ensuite L’Avenir.

Avant ce malheureux épisode où une personne a perdu la vie, madame Aubert a déjà dû faire face à pas mal de bruits ou rumeurs courant en ville.

Le premier en date fut celui de son couple qui était au plus mal. Certains parlaient de séparation, de divorce, … et j’en passe. Notre bourgmestre aurait d’ailleurs fait une mise au point à ce sujet au sein du CAM. Vinrent ensuite les tribulations de sa belle-fille relayées par la presse. Cette dernière a eu le courage de mettre les points sur les i et c’est tout à son honneur.

Bref, arrêtons de tirer sur les poules, le verger est plein.

L’impartialité de la presse

Comment la presse écrite allait-elle relayer l’info d’une bourgmestre prise dans la tourmente et qui doit sans aucun doute être très mal dans sa peau en ce moment.

Le journal télévisé de No Télé de ce jeudi 18 heures présenta un reportage d’un peu moins de 6 minutes donnant même la parole à Charles-Eric CLESSE, l’auditeur du travail du Hainaut pour travail illégal.

Un peu avant 20 heures, c’était au tour du Nord-Eclair de sortir son papier sur leur site internet. L’information de la télévision locale est relayée ; ni plus ni moins. L’article n’est même pas signé ! L’auteur a-t-il eu peur de la réaction de notre Bourgmestre ou peut-être n’assure-t-il pas ses écrits ? A-t-il eu peur qu’on lui coupe le robinet des infos ?

Et L’Avenir me direz-vous ?

Très souvent premiers sur la balle, les journalistes tardaient à sortir l’info. Les empêcherait-on de sortir cette info ? Que nenni.

A 20.44, le billet tombait ! On comprend mieux le retard apporté tant l’information est détaillée. Un vrai travail de journalisme, de fouine avec des mots très durs de Thomas Turillon pour commencer « Même s’il faut que l’enquête puisse être menée sereinement, c’est à nouveau du grain à moudre qui est donné aux détracteurs qui estimeront notamment que la bourgmestre n’était pas à la rue au point de faire travailler gratuitement un senior parcourant 100 kilomètres aller-retour à chaque fois, qu’elle avait quand même les moyens de trouver un autre entrepreneur et surtout, en guise d’exemplarité prônée à la Ville, de faire travailler de façon officielle de l’entreprenariat régional qui souffre déjà d’une terrible crise actuellement traversée… ».

Pour sa part, son collègue, Géry Eykerman titrait. « Sans contrepartie ? L’étrange défense de la bourgmestre de Mouscron » en rajoutant une fameuse couche « Alors qu’est-ce qui peut pousser une femme politique, pas tout à fait démunie, à insister sur le fait que l’homme qui travaillait chez elle le faisait « gratuitement », « par amitié » ? Qu’est-ce qui peut la pousser à préférer se faire passer pour profiteuse plutôt que pour quelqu’un qui a eu recours à une personne travaillant au noir ? »

Bref, on lit, on relit, on écarquille les yeux et on compare… et on se pose également des questions.

Depuis combien d’années cette personne travaillait-elle pour le couple Aubert ? Quid des dédommagements si la culpabilité est prouvée ? Madame Aubert ne devrait-elle pas faire un pas de côté le temps que cette affaire soit traitée et classée ?  

Le prochain conseil communal risque d’être chaud. Si elle est présente et qu’on la questionne sur le sujet elle lancera certainement qu’on ne parle pas de problèmes privés au sein du conseil communal.

Pourquoi deux tons différents pour un même fait ?

Les anciens Mouscronnois ne sont pas dupes. Ils n’ignorent pas que le Nord-Eclair a toujours été très/trop proche du pouvoir à Mouscron.

Qui ne se souvient pas d’André Losfeld, dit Nounours dont le bureau était alors planté sur la Grand-Place de Mouscron, à un jet de stylo de notre administration communale ? D’une nature grande gueule, gros cigare au bec, pas toujours très clean sur lui. C’est sa plume qui faisait la pluie et le beau temps à Mouscron. Toujours aux basques de feu l’ancien bourgmestre Jean-Pierre Detremmerie et de sa cour pour ne pas dire sa clique. Il ne fallait pas le contrarier car il vous rentrait dans le lard. Si vous touchiez à feu l’Excelsior vous étiez impardonnable !

Je peux en témoigner pour avoir essuyé les foudres de sieur Losfeld. Toutefois, un petit recommandé envoyé dans les gencives le remettait vite à sa place même s’il essayait de faire bonne figure.

C’est certain que lui avait compris l’importance pour un journal d’être proche de l’Hôtel de ville, de sa majorité, du pouvoir en place. Mieux, même au sein de l’opposition il avait trouvé son rapporteur qui en plus occupait un poste d’administrateur au sein, du club de football local.

Lorsque Alfred Gadenne fut élu bourgmestre, c’est Jean-Michel Soupart alors chef d’édition du Nord-Eclair et aujourd’hui chef de bureau à … l’administration communale de Mouscron qui s’empressa d’offrir un gsm au nouveau bourgmestre.

Pour obtenir des infos en primeur, il est indéniable qu’il faut très souvent caresser le pouvoir dans le sens du poil et être très gentil avec les membres de la majorité.

Quelques « anciens » n’hésitent pas à se confier en précisant que c’est une coutume hurlue d’avoir à sa solde des journaleux. Certains auraient même eu, à une certaine époque, des privilèges princiers en logeant gratis à l’hôtel. Il y a prescription ! 

« On a les politiques qu’on mérite » dit-on… mais qu’ai-je fait pour mériter ça, moi ?

Bref, en attendant, des enfants pleurent leur papa et personne ne le leur rendra.

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