
Ce matin, en découvrant un article de L’Avenir consacré au cimetière des animaux de Mouscron je me suis presque étranglé en buvant mon Latte Macchiato …
Quelques phrases avancées par la Cellule du Bien-Être Animal de Mouscron m’interpellaient : « Difficile d’ailleurs d’en savoir plus sur le propriétaire du lieu », « C’est un joyau oublié et nous n’avons aucun interlocuteur privilégié pour faire avancer ce dossier », « Il n’y a qu’en dénichant les responsables de ce site qu’on parviendra à faire avancer ce dossier, qui retient notre attention depuis plusieurs années déjà » …
Ils n’ont sans doute rien trouvé de mieux pour enfumer le journaliste.
Propriétaire introuvable ?
Les responsables de la Cellule Bien-Être Animal qui œuvrent sous la baguette de Madame Aubert (qui a également le bien-être animal dans ses attributions) se sont-ils donné la peine de faire des recherches alors qu’ils laissent sous-entendre qu’ils en font depuis quelques années déjà ?
J’en doute très fortement …
Une brève recherche sur Internet nous amène à un article de presse daté de 2015. MIEUX… en 2008 déjà on retrouve une trace de ce lieu de recueillement …
Le Service du Bien-Être Animal ne possède sans doute pas de connexion internet pour effectuer cette petite enquête !
Il ne faut pourtant pas s’armer d’un grand bâton de pèlerin pour apprendre que le cimetière – dénommé « De l’Âtre » – pour animaux, a été créé par Mickey Seynaeve, marchand de fruits et légumes bien connu au Mont-à-Leux. Son commerce était proche du cimetière actuel. Mickey était également proche du milieu cycliste.
Afin de vérifier s’il était bien possible d’avoir les renseignements soi-disant introuvables, je me suis amusé à donner quelques coups de sonnette dans le voisinage. Même si je connaissais bien ce cimetière, celui-ci confirme évidemment le nom du propriétaire du terrain. Certains parlent même du décès de Mickey et de Josiane, son épouse, qui est entrée au home depuis quelques temps.
Bref, les seuls Mouscronnois qui ignorent à qui appartient ce terrain doivent sans doute travailler au Service du Bien-Etre Animal. N’était-il pas possible, via le cadastre de se renseigner sur le propriétaire du terrain ?
Assez remonté après avoir lu de telles sornettes émanant d’un service communal, j’ai donc décidé de faire également un petit tour du propriétaire ce matin et d’en faire quelques clichés.
Le temps est clément, la rosée est bien présente, le soleil cherche de plus en plus à se montrer. On arrive sur ce vaste terrain à bâtir via l’ancienne ligne du tram de la rue de l’Âtre, on traverse un vaste parking pour arriver sur une grande pelouse ornée d’arbres. Des tombes d’animaux sont disposées autour des arbres, certaines entretenues, d’autres moins ou pas du tout. Le cimetière est en bon état, l’automne fait son œuvre avec les feuilles qui jonchent le sol et les pierres tombales.
A la veille de la Toussaint et même d’Halloween, des tombes sont bien fleuries.
Quelques chats, craintifs pour certains, curieux pour d’autres, vagabondent dans ce lieu paisible où ils trouvent dans divers endroits de quoi se mettre à l’abri des intempéries. A voir certaines « gamelles » bien pleines disposées ci et là, il ne fait aucun doute que des amoureux des animaux y passent afin de les alimenter.
Si Josiane ne sera sans doute plus en état de répondre quant au devenir de ce cimetière, Serge, l’ancien cycliste, toujours actif dans le milieu mais aujourd’hui sur une rutilante moto, aura été ravi de découvrir que 14 ans plus tard, on reparle encore de son papa au-travers de ce cimetière.
Et demain ?
Les responsables de la Cellule du Bien-Être Animal trouveront peut-être un interlocuteur pour envisager un nouvel essor pour ce cimetière.
Voulant sans doute se donner bonne conscience, la Cellule du Bien-Être Animal lance un appel : « Toute personne en possession d’une information sur la gestion du cimetière pour animaux peut contacter le 056/860.150 ».
Lorsque l’on sait l’amour que portent certaines personnes pour bichonner leurs animaux de compagnie et si l’on sait que certains cimetières accueillent plus de 2.000 chats et chiens, on ne doute pas que la rentabilité d’une telle initiative sera rendez-vous.
D’autres infos sur www.ambition2000.be
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