Remco…lossal

De l’autre côté de la frontière, où on aime le fromage et le vin, on aurait poussé un énorme cocoriicooo … Il faut en effet être très  fort pour égaler le chauvinisme français.

Souvenez-vous d’Ocana : Il était Français sur son vélo mais Espagnol lorsqu’il était à terre.

Bref, hier à WOLLONGONG, sur les terres australiennes, tous les coureurs Français admettaient la suprématie de Remco… Il n’y avait que Jalabert et dans une moindre mesure Jacky Durand à se lamenter du rôle des « bleus » qui n’auraient pas dû apporter leur soutien à Evenepoel.

La rage de vaincre …

Que dire ? Quel adjectif trouver pour qualifier Remco, ce jeune Belge au corps sain dans un esprit sain.

Nous avions notre « Cannibale » en la personne d’Eddy MERCKX dont les posters tapissaient ma chambre lorsque j’étais ado (mais ça fait longtemps).

Et aujourd’hui, un jour de septembre 2022 un p’tit ket de 22 ans s’empare de ce beau maillot irisé au nez et à la barbe de tout le gratin du cyclisme mondial.

Qui oserait encore mettre en doute ses qualités de cycliste ?

Arrivé tard dans le monde du vélo, il en a commis des erreurs. Mais n’est-ce pas normal d’être moins adroit que d’autres au début sur un « deux roues » alors qu’on a tapé du ballon jusqu’à ses 17 ans ?

C’est lors d’une course à Kooigem, alors que j’étais avec Christian Lecluyse, ancien cycliste et papa de Fanny, qu’un vieil amateur de vélo nous avait parlé d’un certain Remco Evenepoel qui roulait en juniors, On devait suivre ses résultats car on entendrait parler de lui. Il avait raison le bougre.

Que de chemin parcouru avec toujours cette envie de bien faire, d’apprendre chaque jour pour finir sur la plus haute marche du podium et toujours avec panache.

Une chute au Tour de Lombardie en 2020 a pourtant failli compromettre sa carrière, mais encore une fois, le mental de ce sportif hors du commun l’a replacé sur le devant de la scène.

2022… une année plus que faste et si le journal français l’Equipe le dit c’est que c’est vrai.

Classica San Sébastian, Liège-Bastogne-Liège, la Vuelta et quelques jours plus tard, une médaille de bronze dans le championnat du monde du contre-la-montre qui ne l’a pas trop réjoui et bien entendu l’or ce dimanche …

Mais si ce dimanche c’est la victoire d’un homme, c’est également la victoire de tous les coureurs Belges, d’un staff, d’une équipe.

Une équipe dont beaucoup de personnes doutaient et que certains essayaient à nouveau d’opposer à savoir nos deux champions Wout Van Aert à Remco Evenepoel.

Je ne suis pas fâché de m’être levé aux petites heures pour voir ça, même si j’ai bien ronchonné en le voyant à nouveau sauter sur tout ce qui bougeait.

Les faits de course sont là, n’en déplaise à certains de nos amis « frouzes » qui voient dans la tactique des Français le fait que Remco l’ait emporté. C’est vrai qu’on peut remercier Florian Senechal (coucou Polo) qui s’est mis quelques kilomètres à plat ventre dans l’échappée pour creuser l’écart. Je me trompe ou le Français fait partie de l’armada Quick-Step ? lol

Les équipers de Remco roulant pour d’autres pays mais roulant le reste de l’année Pour la Wolfpack de Patrick Lefevere sont venus féliciter, sourire aux lèvres, le p’tit Belge. Quelle belle famille !

Au final, je retiens de cette victoire une superbe image en plus des images passées à la TV, l’accolade et le sourire de Wout et Remco unis dans cette victoire.

Cerise sur le gâteau… Si Remco pouvait renvoyer l’ascenseur à Wout lors d’une prochaine grande épreuve ce ne serait que du bonheur et ferait taire ses détracteurs.

Où s’arrêtera ce Remco ?

Nul ne le sait… mais ce que j’ai envie, c’est qu’il continue de nous donner du plaisir.

Bravo champion.