PROXIMUS : « Think Possible » … mais pas pour tous

Vercruysse Dominique LedouxGros séisme sur les ondes téléphoniques mouscronnoises ce mercredi matin… Le magasin -indépendant- « Ledoux » qui travaille pour Proximus ferme ses portes et pas à cause du Coronavirus.

Quelle gifle pour le personnel qui s’est investi pour l’enseigne Proximus depuis pas mal d’années.

Personnel dévoué et compétent, les hommes et femmes de Dominique Ledoux qui gère ce centre comme indépendant vont devoir, la mort dans l’âme, se mettre à la recherche d’un autre job.

Et pourtant, l’avenir semblait bien rose pour Dominique Ledoux qui n’a jamais manqué de s‘impliquer dans et pour sa ville. Il a bien aidé financièrement l’exposition « La Bande à 4 » qui se tenait au Collège en 2000, avait mis la main au portefeuille pour « Mouscron the Rock », …

Des débuts dans la téléphonie

Dominique Ledoux avait commencé l’aventure dans la téléphonie en 1987 pour lancer Proximus à Mouscron en 1996 dans la rue de Bruxelles. En 1998, c’est au coin de la rue de Menin et de la Pépinière qu’il poursuivit ses activités pour finir par émigrer en juillet 2019 sur le parking de l’ancien abattoir.

Bref, comme le Petit Poucet, Dominique Ledoux avait bien tissé sa toile. Si on le voyait de moins en moins dans les bureaux, il savait qu’il pouvait compter sur Benjamin, son bras droit depuis 17 ans, en qui il avait placé toute sa confiance.

Malgré un déménagement 2019, les clients affluaient toujours autant dans la rue de Menin. Depuis quelques mois, et devant l’expansion de sa société, Dominique avait investi dans un bâtiment situé sur le parking de l’abattoir comme disent encore aujourd’hui les anciens. Il avait repris à son compte le proverbe « Celui qui n’avance pas recule ».

L’idée avait de quoi séduire. Colruyt a emménagé à quelques mètres de son superbe bâtiment et d’autres commerces florissants y ont pignon sur rue.

Tout était écrit pour que la belle aventure « Ledoux » se poursuive …

Hélas, c’était sans compter sur les pontes de Proximus pour qui fric, dividendes, décisions à l’emporte-pièces et sans aucun fondement sont les maîtres-mots. Et basta pour le personnel, l’humain.

Beaucoup se demandent où est l’intérêt de fermer cette enseigne gérée de main de maître par un indépendant : pas de salaire pour le personnel à payer ni de bâtiment à gérer par Proximus, tout étant pris en charge par M. Ledoux qui gère sa société comme indépendant.

Les voies de Proximus sont impénétrables

Il est parfois difficile de comprendre les décisions des boss de l’Enseigne et le personnel le fait parfois savoir.

Des réorganisations, des licenciements, des départs volontaires, des grèves, des magasins indépendants fermés et à fermer sans trop savoir pourquoi… ou alors pour laisser place libre au personnel de Belgacom sous pression des syndicats ? Qui sait ? Il n’est jamais bon de faire de l’ombre …

Décidément, les décisions « politiques ? » de Proximus posent question.

On se souvient de la nomination du Français Guillaume Boutin qui succéda à Dominique Leroy au salaire interpellant. Un nouveau CEO de Proximus dont le CV pose question et qui, cerise sur le gâteau, ne serait pas très apprécié du côté néerlandophone car il ne maîtrise pas le néerlandais … Un comble pour le chef d’un paquebot à la tête d’une grosse entreprise belge ! Bref, un CEO qui semble avoir inventé l’eau chaude.

Aujourd’hui, la fermeture du Centre Proximus laisse quatre salariés et un indépendant sur le carreau. A qui le tour ensuite ? Les autres enseignes indépendantes ont sans doute des soucis à se faire à l’horizon 2021.

Je vous invite à signer la pétition qui réclame le maintien du Centre Proximus de la rue de Menin en cliquant sur la photo. 

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