C’est avec beaucoup de plaisir que je partage avec vous ce petit courrier reçu de mon ami Yves DUPLOUIS… qui n’hésite pas à écrire ce que beaucoup pensent …
N’hésitez pas à partager ces Vérités !
Imaginez …
Imaginez Westminster sous les bombes, l’Union Jack flottant au vent tandis que le ciel est strié de colonnes fumantes, des quartiers de Londres pulvérisés par ces ancêtres des drones bourrés d’explosifs que furent les V1. Et dans cette noirceur, un premier ministre britannique corpulent, fumeur de grands cigares mais ô combien respectable, promettre à ses concitoyens du sang et des larmes. Imaginez le, ce premier ministre, faire voter au parlement britannique le doublement de ses émoluments au moment même où il lève cette harangue toute de dignité et d’honneur. Quelle réponse croyez-vous que ceux qui s’élevèrent contre la bête immonde du Nazisme lui auraient-ils réservée ? Et quel souvenir en aurait-on conservé ? Churchill est aujourd’hui pour tous un héros. Croyez-vous sincèrement qu’il l’eut été si, soucieux de son bas de laine, il avait profité alors de sa position, dans une telle situation, pour choyer son compte en banque ?
N’est pas Churchill qui veut, assurément ! Il est loin le temps des héros. Il est loin le temps où on avait encore ce sens implacable du devoir, du bien collectif, de la patrie au sens noble du terme. Aujourd’hui, ceux qui nous représentent ne sont même plus l’ombre d’un chouia d’un vague succédané de ce que pouvait être l’étoffe de ces hommes et de ces femmes de chair et de sang, conscients du devoir qui était le leur, de la noblesse de la tâche qui leur était assignée. Aujourd’hui … aujourd’hui …
Aujourd’hui, la politique est devenue hélas une sinécure, un réservoir de prébendes, un clubs de copains et de coquins qui, loin de s’apprécier, ne se respectent en apparence uniquement que parce qu’ils mangent à la même gamelle, goulument, sur le dos de ceux qu’ils sont censés défendre. Ceux qu’ils sont censés défendre ? … et dont ils se moquent éperdument grâce à cette fichue sanction électorale rendue légalement obligatoire au motif que le civisme serait à ce prix. Un miroir aux alouettes, oui !
Vous en voulez une illustration … encore saignante, encore fumante, encore toute nauséabonde des relents âcres de la dégueulasserie politique ordinaire à laquelle ces tristes sires ne nous ont hélas que trop habitués ? Il suffit de demander, braves gens, il vous suffit de gratter un peu, rien qu’un peu, rien qu’un tout petit peu. Toute cette gabegie est là qui affleure sous la surface en apparence anodine du train-train public quotidien, si près de celle-ci à vrai dire tant elle dégorge de partout, tant surnage sous cette apparente insignifiance l’hypertrophie de cette vomissure dont ces estomacs replets sont gavés.
L’assiette au beurre des assiettes au beurre (du beurre double-crème, je vous prie) est là à vos portes, Tournaisiens, rue Saint-Jacques, derrière le chevet de la belle église gothique, logée en cet hôtel particulier, l’ancien Hôtel Desclée. Qu’il vous suffise d’en passer le portail, d’en interroger les murs, d’en faire parler les plinthes, de scruter les malheureux erres, femmes de ménage émondées par l’insondable néant auquel leur fréquentation de si grandes huiles les contraint, de capter les reflets des limousines, les pas feutrés à l’importance sourdement calculée, la vacuité des grands bureaux Empire.
L’affaire est hélas si commune. Et pourtant ! À chaque fois, elle nous heurte un peu plus, d’autant que l’heure n’est plus à la débauche de luxe, crise oblige ! … oblige, mais pour qui au fait? Pas pour tout le monde à l’évidence !
Le conseil d’administration de l’intercommunale de développement économique du Hainaut occidental, IDETA … ce club de grands esprits qui ont des tas d’idées, vient de faire voter l’augmentation des émoluments de son président, le bien nommé socialiste et demottien Pierre Wacquier, par ailleurs bourgmestre de Brunehaut (qui passe de 15.000 € à 25.000 € par an, soit une augmentation de 67%), des vice-présidents Benoît Deschamps (CDH), Roger Vanderstraeten (PS), Catherine Guisset-Lemoine (MR) (qui bénéficient d’une augmentation équivalente à 75% du montant précédent), de même que celle des jetons de présence de ses membres. Cette décision a été prise en comité de rémunération, comité constitué dudit président et des trois dits vice-présidents, à qui s’ajoute l’administrateur Daniel Richir (MR). Alleluia Alleluia …! Un sauveur nous est né … et que la politique est belle … pour ceux qui en font et occupent bien sûr les postes à responsabilité ! On n’est jamais mieux servi que par soi-même, dit l’adage populaire.
Le plus désopilant de l’affaire, c’est quand on apprend (incidemment) que cette décision fut entérinée lors d’une réunion du Conseil d’administration d’IDETA, durant laquelle fut par ailleurs confirmée la décision de se délester de 10% du personnel … entendez ici bien sûr des sous-fifres, des crève-misère de cette honorable maison, des petites mains ! Dix pourcents que le président du CA, le socialiste très à gauche Pierre Wacquier justifie par le fait qu’il ne s’agissait que de contrats à durée déterminée non renouvelés. Beh tiens donc ! Il est bien connu qu’un contrat temporaire, ce genre de contrat-cleenex nouvelle mouture, auquel il est mis fin n’a rien à voir avec le malheureux citoyen qui, crise oblige, perd son emploi ! Un vent favorable nous rapporte d’ailleurs que lesdits contrats non renouvelés, en fait, ne se limiteraient pas à des CDD mais qu’un certain nombre de contrats CDI auraient donné lieu ni plus ni moins à des mises à pied. Ah ! … voilà assurément qui est un peu mieux, un peu plus glorieux. Enfin voilà du bon sang bien rouge et bien fumant, coulant à gros bouillons, du sang social comme on l’aime !
Cette situation peut apparaître d’autant plus choquante que l’on vient d’apprendre par ailleurs que le salaire moyen à IDETA atteint les 75.000 € par an. Une fois retirée la part ONSS, restent entre 55.000 et 60.000 €, dont il convient de retrancher un gros tiers pour obtenir le net annuel : soit environ 36.000 € / an, ou 3.000 € nets par mois. …. 3.000 € nets, et qui plus est non indexés semble-t-il, de salaire moyen … oui, vous avez bien entendu, de salaire moyen ! Retirez de l’organigramme le personnel d’entretien, les commis, petits employés, le personnel technique, les administratifs à la base de l’échelle … cela vous fait un salaire net par mois plutôt mirobolant pour les cadres, et plus mirobolant encore pour les huiles qui règnent sans partage sur cette montagne de sucre vanillé.
Et dire que la chose est passée quasi comme une lettre à la poste au Conseil communal de Tournai, ce lundi 9 décembre ! Tous, d’une seule voix, à une exception près, ils ont voté dans les rangs de la majorité favorablement, Madame Marghem y compris. Il est vrai qu’il convenait de protéger la nouvelle sucette de sa chère collaboratrice Catherine Guisset. Écœurement ! Le seul à avoir oser voter contre dans les rangs du PS fut Tarik Bouziane. Loué soit-il ! … tous les autres, hommes de gauche de pacotille, ont couvert la manœuvre. Honte à eux, honte à cette indécence !
Comprenez-vous maintenant pourquoi IDETA fut la seule intercommunale importante de Wallonie à ne pas avoir obtempéré aux exigences du ministre wallon des affaires publiques, monsieur Paul Furlan, qui demandait que lui fussent fournis les organigrammes des postes rémunérés aux fins d’en dresser un cadastre aussi précis que possible. Pour mémoire, voici la liste des 24 intercommunales sur les 96 qui n’avaient pas obtempéré :
La liste de ces 24 intercommunales réfractaires à transmettre leurs données, selon le courrier officiel du ministre Paul Furlan:
Abbatoir de Liège, AIDE, AlEC, AIESH, AIOMS Morlanwez, AISDE, Bois d’Havre, Brutélé, CFR Robermont, CHAC (Heures claires), CIDESER (Compagnie intercommunale de distribution d’eau de Salles-Robechies), IDETA, IFIGA (Intercommunale de financement des communes francophones de Gaselwest), IGRETEC, IMAJE, Interregies, Interseniors, IPFH, ISAI (Institut Supérieur d’Architecture Intercommunal), PBE, Piscine Sud Hainaut, PNHP (Parc naturel des Haut Pays), Publilec et Tecteo.
L’intercommunard du Hainaut accidentel
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